Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cinquième dimanche après Pâques

 

Cinquième dimanche après Pâques

Évangile selon Saint Jean (16, 23-30)

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’ici vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. Je vous ai dit ces choses en paraboles. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais, où je vous entretiendrai clairement du Père. En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous ; car le Père lui aussi vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que je suis venu d’auprès de Dieu. Je suis sorti du Père et suis venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde et je retourne au Père. » Ses disciples lui dirent : « Voici qu’à présent tu parles clairement sans nous dire de paraboles. Maintenant nous savons que tu connais tout, et que tu n’as pas besoin qu’on t’interroge. C’est pour quoi nous croyons que tu es venu d’auprès de Dieu. »

 

Notre-Seigneur montre de nouveau à ses disciples qu’il leur est avantageux qu’il s’en aille, en leur disant : « Et en ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien ».

Il leur dit donc : « En ce jour-là (c’est-à-dire, lorsque je serai ressuscité), vous ne m’interrogerez plus », c’est-à-dire, vous ne direz pas : Montrez-nous votre Père, et où allez-vous ? car l’Esprit saint vous l’apprendra. Ou bien encore, vous ne me demanderez rien, c’est-à-dire, vous n’aurez pas besoin de médiateur pour obtenir l’effet de vos prières, mon nom seul suffira, et en l’invoquant, vous recevrez tout ce que vous demanderez : « En vérité, en vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous le donnera ». Il fait voir ainsi la puissance de son nom, puisque sans le voir, sans le prier, il suffira de prononcer ce nom pour qu’il opère des merveilles auprès de son Père. Ne vous regardez donc point comme abandonnés, parce que je ne serai plus avec vous ; mon nom seul vous inspirera une plus grande confiance : « Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom, demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit pleine ».

Comme ses paroles étaient encore couvertes d’un certain voile pour ses disciples, il ajoute : « Je vous ai dit ces choses en paraboles, vient l’heure où je ne vous parlerai plus en paraboles », c’est-à-dire, il viendra un temps (c’est le temps de sa résurrection), où vous comprendrez parfaitement ce que je vous dirai, et où je vous parlerai ouvertement de mon Père ; et, en effet, pendant quarante jours, il s’entretint avec tous ses disciples réunis du royaume de Dieu. Maintenant, leur dit-il, vous êtes remplis de crainte, et ne prêtez point d’attention à ce qu e je vous dis, mais lorsque vous me verrez ressuscité, vous pourrez apprendre toutes choses sans qu’il y ait pour vous d’obscurité.

Comme la promesse de la résurrection du Sauveur était un véritable adoucissement à leurs peines, aussi bien que de lui entendre dire qu’il sortait de Dieu et qu’il retournait à Dieu, il les entretient continuellement dans cette pensée : « Je quitte de nouveau le monde et je vais à mon Père ». Il leur donnait ainsi la certitude d’un côté qu’ils avaient en lui une foi droite et pure, et de l’autre qu’ils seraient désormais sous sa protection.

Saint Jean Chrysostome

 

« L’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle » (Jn 4, 14). C’est une eau toute nouvelle, vivante et jaillissante, jaillissant pour ceux qui en sont dignes. Pour quelle raison le don de l’Esprit est-il appelé une « eau » ? C’est parce que l’eau est à la base de tout ; parce que l’eau produit la végétation et la vie ; parce que l’eau descend du ciel sous forme de pluie ; parce que, tombant sous une seule forme, elle agit pourtant de façon multiforme. Elle est différente dans le palmier, différente dans la vigne, elle se fait toute à tous. Elle n’a qu’une seule manière d’être, et elle n’est pas différente d’elle-même. La pluie ne se transforme pas quand elle descend ici ou là mais, en s’adaptant à la constitution des êtres qui la reçoivent, elle produit en chacun ce qui lui convient.

L’Esprit Saint agit ainsi. Il a beau être un, simple et indivisible, « il distribue ses dons à chacun, selon sa volonté » (1Co 12, 11). De même que le bois sec, associé à l’eau, produit des bourgeons, de même l’âme qui vivait dans le péché, mais que la pénitence rend capable de recevoir le Saint Esprit, porte des fruits de justice. Bien que l’Esprit soit simple, c’est lui, sur l’ordre de Dieu et au nom du Christ, qui anime de nombreuses vertus.

Il emploie la langue de celui-ci au service de la sagesse ; il éclaire par la prophétie l’âme de celui-là ; il donne à un autre le pouvoir de chasser les démons ; à un autre encore celui d’interpréter les divines Écritures. Il fortifie la chasteté de l’un, il enseigne à un autre l’art de l’aumône, il enseigne à celui-ci le jeûne et l’ascèse, à un autre il enseigne à mépriser les intérêts du corps, il prépare un autre encore au martyre. Différent chez les différents hommes, il n’est pas différent de lui-même, ainsi qu’il est écrit : « Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous » (1Co 12, 7).

Saint Cyrille de Jérusalem

 

Tag(s) : #Commentaire

Partager cet article

Repost0