dimanche 14 janvier 2024 les noces de Cana

dimanche 14 janvier 2024

Cana de Galilée, aujourd'hui appelée Kafr Kanna , est aujourd'hui une colonie arabe avec des ruines fragmentées préservées du lieu où le Christ aurait accompli son premier miracle et initié une activité publique. A l'entrée de la ville depuis Nazareth, il existe encore une source d'où, selon une tradition préservée, l'eau était puisée, versée dans des jarres en pierre et transformée en un vin délicieux. "Le premier et combien agréable miracle - dira Aliocha des Frères Karamazov - lorsque le Christ visite la joie humaine et non la souffrance humaine." La route de Bethsaïda à Cana monte en flèche. À mesure que la route monte, quittant la zone et pénétrant dans l'espace des vignes et des champs de céréales ondulants, l'horizon devient de plus en plus large. A proximité se trouve une vaste baie dans laquelle se jette le Jourdain. Quels lieux bénis marqués par les pieds du Maître se rendant à la fête de l'amour. Ces traces fortement effacées dans la topographie et l'archéologie incitent les exégètes à utiliser leur imagination pour recréer le décor de cette célébration où, grâce à la vigilance sensible et aux paroles de persuasion tenaces de la Mère, le Christ intervient. Tout semble si suggestif et évocateur de l'aura de cette célébration solennelle. L'odeur des biscuits aux amandes râpées, des crêpes assaisonnées à la cannelle et à la menthe, des pains plats, de l'agneau rôti et d'autres plats conçus pour satisfaire les palais les plus exigeants des convives. Plus les boissons, suffisantes pour plusieurs longues journées de mariage. Mais il ne s'agit pas du miracle du vin, ni de sa couleur et de son goût incroyables, mais de la foi qui élargit l'horizon des observations des disciples et la joie des invités grâce à la bénédiction de Dieu. « Sur sa table sacrificielle, il a consacré le mystère de la paix et de notre unité » (Saint Augustin). La sagesse juive dira : « Un homme sans femme vit dans un monde sans joie, sans bénédiction, sans bonté. » C’est une théologie pratique du moment, tissée dans la joie des jeunes mariés et dans la vision du mariage comme charisme et sacrement. "L'amour est la porte de la connaissance", disait Evagre du Pont. La présence du Christ donne aux époux un don sacramentel, où l'eau des passions humaines se transforme en fruit de la vigne - mystère de la liturgie vivifiante. Désormais, comme le dira saint Jean Chrysostome : « Le mariage deviendra une icône mystérieuse de l'Église ».

Auteur : Père Rafał Szwedowicz