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 Arrestation de Jésus

Évangile selon saint Matthieu chapitre 26, versets 51-56 


51 L’un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre, et lui trancha l’oreille.
52 Alors Jésus lui dit : « Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée.
53 Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père ? Il mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d’anges.
54 Mais alors, comment s’accompliraient les Écritures selon lesquelles il faut qu’il en soit ainsi ? »
55 À ce moment-là, Jésus dit aux foules : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus vous saisir de moi, avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, dans le Temple, j’étais assis en train d’enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté. »
56 Mais tout cela est arrivé pour que s’accomplissent les écrits des prophètes. Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent

 

 Méditation

Humiliation

Pourtant, on l’a suivi et écouté – au temple, sur les chemins de Galilée. On l’a dit, on l’a pensé : Jésus, c’est un rabbi, Jésus c’est notre maître. Les Écritures – la loi et les prophètes – il savait les lire et les parler, c’était, parole ! comme sa langue paternelle.
L’Écriture – les psaumes et les poètes – mot à mot, c’était lever d’étoile dans nos cœurs*, c’était une clarté qui en nous s’accomplissait. Pourtant, il nous l’a dit – au temple, sur les montagnes de Judée – que la nuit allait venir, qu’on allait le faire descendre tout en bas.
On ne voulait pas y croire : cette parole-là était plus dure, apparemment trop dure à avaler. Cet accomplissement-là, on a beau en parler, quand vient son heure dans la nuit, on a du mal à l’accepter.
On sait rester avec le sage quand il discute dans le temple, quand il dispute avec les prêtres : c’était combat de mots, une parole contre l’autre, et c’était clair, il en sortait vainqueur. Mais quand c’est la nuit et qu’on le traite comme voleur ; quand dans la violence, il parle de douceur, quand dans l’humiliation, il n’ouvre pas la bouche** : ce langage-là, parole, nous est trop dur, et tous, nous avons pris la fuite.
Et cette fuite dans la nuit est notre humiliation. Et notre humiliation peut être terreau d’étoile. Car cela ne lui a pas fait peur, car avant nous, il a connu cela : même là, dans l’humiliation, la Parole va s’accomplir ; par là même, l’aurore inexorable va se lever de terre, veut se lever dans notre cœur.

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