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je suis le pain de vie

La portée des Paroles du Sauveur:

« Je suis le Pain de vie... Celui qui mange ma chair (trogein to sarx, littéralement : mâcher la chair) et boit mon sang possède la vie éternelle... ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. » (Jn 6, 35-54)

Le fondement inébranlable de la foi catholique orthodoxe consiste dans l’accueil des paroles et des actes du Christ, entendus dans leur signification simple et obvie, plus nécessairement encore quand ce sens immédiatement compris est celui que garantit toute la Tradition

En utilisant le mot soma –chair-, Les évangélistes ont voulu dire que ce pain vivifié est toute la personne de Jésus. Il n'y a pas de "personne" sans "nature" comme il n'y a pas de nature si elle n'est pas supportée par une personne.

Ainsi celui qui participe au repas du Seigneur et mange sa chair reçoit par elle, ce qui peut se communiquer de la Divinité.

Notre prière de communion selon saint Basile dit:

"Amen, amen, amen; Je crois et je confesse jusqu'au dernier soupir que ceci est le corps vivifiant de ton Fils unique, notre Seigneur, notre Dieu et Sauveur Jésus Christ.

Il l'a pris de notre dame et reine, sainte Marie, mère de Dieu; il l'a fait un avec sa divinité sans mélange, sans confusion et sans changement…"

le prêtre à l'immixtion a dit

"Corps sacré et précieux sang véritables de Jésus Christ Emmanuel notre Dieu, le même en vérité. Amen"

Le même que celui qui s'est incarné de la Vierge, qui est mort et ressuscité, est là sur l'autel, dans la main du prêtre, qui devient un avec le communiant.

Ce que Christ annonçait, puis institua, c’est la réception de son corps comme d’un pain mystérieux, nourrissant l’être d’une manière éminente et spirituelle. Il ne s’agit pas d’une fusion des êtres, esprits confondus, l’un en l’Autre anéanti, mais d’une communication de biens spirituels dans un rapprochement de Personne à personne, par ce don du corps. Même la doctrine du mariage, un en en seul corps, n'est pas idoine pour ce mystère glorieux de la Sainte Eucharistie. Seul l'émerveillement, l'étonnement, la joie parfaite dans l'indicible sont de mise.

L'eucharistie, le corps du Christ Lui-même, nous continue sa Présence vivante de Fils de Dieu, présence totale, corps et âme, chair et sang, homme et Dieu, devenue comme notre pain quotidien spirituel. En ce mystère, il n’y a pas encore de distinction, de division: c’est tout le Christ, vivant parmi nous comme il s'est montré aux disciples d'Emmaüs.

Chaque communion nous donne une participation à la vie divine dans ses attributs propres et essentiels dont jouit le Corps glorieux de Jésus le Christ que nous recevons, et ceci pour la vie éternelle.

Ainsi s’expliquent les paroles si fortes et si merveilleuses du Christ à Capharnaüm : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour... Qui mangera ce pain vivra à jamais » (Jn 6, 54-58)

higoumène, Elias-Patrick

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